Born in Italy in 1989, Matisse Mesnil lives and works in Paris.
His work takes the form of research: initially focused on challenging the Albertian paradigm of painting, which describes it as a window onto the world, Matisse Mesnil has undertaken to extend beyond the artwork to concentrate on the frame. « One must approach it differently, » said Jacques Derrida; that is to say, to make the parergon (« beside, » « in addition, » or « beyond the work ») become ergon (the work itself). By concentrating on what deviates from the artwork, Matisse Mesnil has engaged in a phase of technical and methodological experimentation specific to his new favorite material, metal. This material, which lies between craftsmanship and industry, requires adjustments in gesture, temporality, and tools. This phase of experimentation has led to a slow divergence, akin to a return to the royal path of artistic practice: figuration. The work on the frame and margins, which hollowed out the artwork and left only a vaporous, removable image, has, through practice, resulted in the return of representation.
Using industrial techniques such as welding or grinding, Matisse Mesnil reinterprets the means of figuration in its most common genres, such as landscape or still life. Thus, the noisy world of industry is juxtaposed with the ethics and aesthetics of silent contemplation that pervades the history of landscape. A muted violence underlies his latest pieces, which nevertheless call for a form of religiosity that must also be read in the scenographic and architectural rigor that governs his work: the works of Matisse Mesnil, from their format to their mode of display, are designed to be approached in space and at the scale of their spectators.
Guillaume Blanc – Marianne
*
Né en Italie en 1989, Matisse Mesnil vit et travaille à Paris.
Son travail prend la forme d’une recherche : d’abord attaché à une remise en cause du paradigme albertien de la peinture, qui décrit cette dernière comme une fenêtre sur le monde, Matisse Mesnil a entrepris de déborder l’œuvre pour se concentrer sur le cadre. « Il faut aborder autrement », disait Jacques Derrida ; c’est-à-dire faire en sorte que le parergon (« à- côté », « en-plus » ou « hors-d’œuvre ») devienne ergon (l’œuvre elle-même). À se concentrer ainsi sur ce qui fait écart avec l’œuvre, Matisse Mesnil a donc engagé une phase d’expérimentation technique et méthodologique propre à son nouveau matériau de prédilection, le métal. Entre artisanat et industrie, celui-ci suppose un ajustement du geste, de la temporalité, des outils. Cette phase d’expérimentation a induit une lente dérivation, comme un retour vers la voie royale de la pratique artistique : la figuration. Le travail sur le cadre et les marges, qui évidait l’œuvre et ne laissait qu’une image vaporeuse, amovible, a produit, au fil de la pratique, le retour de la représentation.
Matisse Mesnil, avec des techniques industrielles comme la soudure ou l’affûtage à la meuleuse, rejoue les moyens de la figuration, dans ses genres les plus usités, comme le paysage ou la nature morte. Au monde bruyant de l’industrie est ainsi adossée l’éthique et l’esthétique de la contemplation silencieuse qui traverse l’histoire du paysage. Une violence sourde sous-tend ses dernières pièces, qui pourtant appellent à une forme de religiosité que l’on doit aussi lire dans l’exigence scénographique et architecturale qui gouverne son travail : les œuvres de Matisse Mesnil, depuis leur format jusqu’à leur mode de monstration, sont faites pour être abordées dans l’espace et à la mesure de leurs spectateurs.
Guillaume Blanc – Marianne
Selected Solo & Duo exhibitions
2024
SOPRAVVIVO, Pal Project, Paris
2022
ICONOCRASH, Gate44, Milan
2021
Solution des contraires, 35fsd, Paris
Selected group exhibitions
2024
ON DONNE DU GRAIN AUX POULES, curated by Emma O’Quigley, Galerie John Ferrère, Paris
LEANING GLASS curated by Emma O’Quigley, Galerie John Ferrère, Paris
EMPREINTE : n.f. (de empreindre) 1. Marque pratiquée en creux ou en relief par l’objet
que l’on presse sur une surface : l’empreinte d’un cachet. 2. Relevé de la forme de
quelque chose avec un matériau plastique ; le moulage ainsi obtenu : prendre l’empreinte
d’une clef. 3. Trace naturelle laissée par le contact, par la pression d’un corps sur une
surface : des empreintes de pas. 4. Marque durable profonde, caractère distinctif : mettre
son empreinte personnelle dans un ouvrage collectif. 5. Marque laissée par les sillons des
pulpes digitales. curated by Emma O’Quigley, Galerie John Ferrère, Paris
Ecole des Beaux-Arts, Group show, Porto, Portugal
Revenir du présent, curators Y. Kruger et S. Ibars, Collection Lambert, Avignon
2022
Collection Vol. 1, Sira, Paris
Les échos d’un temps lointain arrivent en sifflant sur le sable, Poush, Paris
On Abstraction, Poush, Paris
Group Show, Galerie Ground Effect, Paris
2023
Panel Rose, Galerie Dumonteil, Paris
The ghost between the guest and the host, Gia & Gia Office, Paris