INVENTORY - Galerie John Ferrère
INVENTORY

FEBRUARY 15 – MARCH 2, 2024

OPENING
THURSDAY FEBRUARY 15, 2024
6-9 pm
18 rue Dauphine 75006 Paris

Estimating the inestimable, meeting the anecdotal, consoling time and releasing yourself in a new reality. Making an inventory is all of these things. What they don’t tell you is that most of the time, an inventory makes you, rather than the opposite.

Initially driven by a legal need, the inventory is used to identify transmissible assets. A legacy; nothing less than the tangible expression of the sentiments of a life, of an evolution – shared between changing tastes and the tastes of others. This protean journey through time is based on the one to which we cannot belong and from which we cannot tear ourselves away. From the attic to the cellar, through drawers and hiding places, we’re all familiar with these treasure hunts from which we never emerge losers. Photographs of strangers become a pile of memories; a slightly thin vase, a precious forgotten gift; and a few pieces of marble, a subtle legacy of Antiquity.

Unlike a museum, the collections of a gallery are matched by the personal prism of an informed eye, aware of the old codes of artistic creation and avid for its new writings. Whereas a museum’s collection is legitimised by artworks that are already valued, a gallery’s collection is enhanced by every glance, every word, and every happy departure for another collection. And how do you decide? Or rather, in whose name? The sensitive or the rational? The one who creates; the one who cultivates? Should we choose the Poet or the Immortal?

From February 15 to March 2, the Galerie John Ferrère is offering an evolving experience, inviting visitors to take part in this inventory process, and presenting them with its entire collection. This is a collection that has been growing for twelve years, through exhibitions and collaborations, and whose diversity reflects the singularity of its history.

Rose Berry


Estimer l’inestimable, rencontrer l’anecdote, consoler le temps et s’évacuer soi-même dans une nouvelle réalité. Faire un inventaire, c’est d’abord tout cela. Ce que l’on ne vous dit pas, c’est que la plupart du temps, l’inventaire vous fait, et plus que le contraire.

Initialement né d’un besoin juridique, l’inventaire sert à recenser un patrimoine transmissible. Un patrimoine; rien de moins que la manifestation tangible des sentiments d’une vie, d’une évolution – partagée entre changements de goûts et goût des autres. Cette traversée protéiforme du temps qui repose sur celui auquel on ne saurait appartenir et duquel on ne peut s’arracher. Du grenier à la cave; en passant par les tiroirs et les cachettes, chacun connaît ces chasses aux trésors desquelles on ne sort jamais perdant. Des photos d’inconnus deviennent une pile de souvenirs; un vase un peu maigre, un précieux cadeau oublié; et quelques pièces de marbre, un héritage sublime de l’Antique.

A la différence du musée, les collections d’une galerie sont assorties par le prisme personnel d’un œil averti des anciens codes de la création artistique et avide de ses nouvelles écritures. Là où le musée légitime son étant par des œuvres déjà valorisées, celles d’une galerie sont augmentées par chaque regard, chaque parole mais aussi par chaque départ heureux vers une autre collection. Et comment statuer ? Ou plutôt en quel nom ? Celui du sensible ou du rationnel ? Celui qui crée; celui qui cultive ? Faire le choix du Poète ou de l’Immortel ?

Du 15 février au 2 mars, la Galerie John Ferrère propose une expérience évolutive en invitant les visiteurs à assister à ce processus d’inventaire, et en leur présentant l’intégralité de sa collection. Une collection qui s’enrichit depuis douze ans, au fil des expositions et des collaborations, et dont la diversité reflète la singularité de son histoire.

Rose Berry