DÉJÀ-VU. - Galerie John Ferrère
DÉJÀ-VU.

Elvire Bonduelle, Francisce G Pinzón Samper, Frédérique Loutz, Tommy Lecot, Ivan Argote, Joël Andrianomearisoa, Nan Goldin, Giulia Andreani, Kyle Keese

OPENING
Thursday February 6, 2025
FEBRUARY 6 – MARCH 1, 2025


Déjà vu is a disconcerting sensation, a suspended moment where past and present seem to intertwine. This universal experience, hovering between memory and perception, raises profound questions about time, repetition, and identity. This exhibition seeks to connect this enigmatic feeling to the realm of the intimate: the interior of a home, a cocoon, where every object, every space feels both familiar and imbued with an inexplicable strangeness.

By recreating the atmosphere of a domestic interior, visitors are immersed in a space where the artworks become fragments of memory. Each piece evokes those places where our daily lives unfold: a chair, a mirror, a piano, a fireplace, a table. Yet, these objects take on an almost spectral dimension, reflecting memories or stories that don’t entirely belong to us. Through the repetition of motifs, the alteration of familiar objects, or the appropriation of domestic elements, the artists recreate that unsettling déjà vu that sometimes emerges within our own homes. A painting recalls a familiar scene, yet its details evade us; a sculpture mirrors the form of furniture, but its materiality unsettles.

The scenography, inspired by a domestic interior, oscillates between the comforting softness of a cocoon and the uncanny strangeness of a place inhabited by blurred memories. This juxtaposition of security and mystery invites reflection on our relationship to intimacy: what makes a space or an object truly ours? Some works subvert symbols of popular culture, blurring the line between the mundane and the enigmatic. Others employ recurring forms or compositions to create a visual echo, a nearly hypnotic reflection that seems to lead us back to a forgotten memory. This journey through a saturated, repetitive visual landscape also explores our contemporary relationship with images: how does their omnipresence shape our memories and imagination?

Through these inquiries, Déjà Vu invites us to reevaluate the power of ordinary images and their ability to transform into triggers of emotion and narrative.

Is it the illusion of a fabricated memory?


Le déjà vu est une sensation troublante, un moment suspendu où passé et présent semblent se confondre.
Cette expérience universelle, à la frontière entre mémoire et perception, nourrit des interrogations sur le temps, la répétition et l’identité. Cette exposition propose de lier cette sensation énigmatique à l’univers de l’intime : l’intérieur d’une maison, d’un cocon, où chaque objet, chaque espace semble à la fois familier et empreint d’une étrangeté inexplicable.


En recréant l’atmosphère d’un intérieur, les visiteurs sont plongés dans un espace où les œuvres deviennent des fragments de mémoire. Chaque pièce évoque ces lieux où nos vies quotidiennes se déroulent : une chaise, un miroir, un piano, une cheminée, une table. Pourtant, ces objets prennent une dimension presque spectrale, semblant refléter des souvenirs ou des histoires qui ne sont pas tout à fait les nôtres. Par la répétition de motifs, l’altération d’objets usuels ou l’appropriation d’éléments domestiques, les artistes recréent ce trouble du déjà vu qui surgit parfois dans nos propres foyers. Une peinture rappelle une scène familière, mais ses détails échappent ; une sculpture reprend la forme d’un meuble, mais sa matérialité dérange.


La scénographie, inspirée d’un intérieur domestique, évoquent à la fois la douceur d’un cocon et
l’inquiétante étrangeté d’un lieu habité par des souvenirs flous. Cette juxtaposition de sécurité et de
mystère invite à réfléchir sur notre rapport à l’intime : qu’est-ce qui rend un espace ou un objet
véritablement nôtre ? Certaines œuvres détournent des symboles de la culture populaire, brouillant la frontière entre le banal et l’énigmatique. D’autres utilisent des formes ou des compositions récurrentes pour créer un écho visuel, un reflet presque hypnotique qui semble nous ramener à une mémoire oubliée. Cette traversée d’un paysage visuel saturé et répétitif évoque également notre rapport contemporain aux images : comment leur omniprésence influence-t-elle nos souvenirs et nos imaginaires ?

À travers ces réflexions, Déjà vu nous incite à réévaluer le pouvoir des images ordinaires et leur capacité à se transformer en déclencheurs d’émotions et de récits.
Est-ce l’illusion d’un souvenir fabriqué ?