Célia Gondol - Galerie L'inlassable
Célia Gondol

For some artists, the practice of art is above all else a way to give shape to the insatiable curiosity sparked by the world as it is given to us.
It is an attitude, a perceptible availability, a need to translate, in practice, the enjoyable complexity of knowledge.
In Célia Gondol’s research, this transposition takes us to the world of dance and sculpture, to the dimensions of sound, light and even to astrophysical observations.
During her recent residency in a Hermès silk factory, she called on Hélène Courtois, an astrophysicist specialised in the cartography of expanding galaxies, in order to get inspiration from her documents and express them into the art of silk weaving. The final artwork is called Observables d’Apeiro (Apeiron Observables, 2016) and rolls out these representations of the “unrepresentable” over a twenty-five metre long width which the spectators are invited to physically cross.

In Slow (2014), she invited a couple to perform a slow dance in the middle of the exhibition and layered a banana leaf between their bodies. When the audience moved closer to the dancers, they could hear them hum a pop tune, infused with gentleness and tenderness inside the codified space of the art venue.
In the Songlines (2014) installation, she lets elements such as wood sheets and foliage plants “settle” under their own weight in space, merely supported by thin steel rods. In the video Agreement in compassion (2015), she filmed a young Thai woman who was covering a few palm leaves with gold leaf.

The rallying point of these pieces which are, in principle, on different levels from each other, lies in this very delicate attention the artist pays to the interaction between bodies and their space, whether it is the body of the spectator crossing the large width, the bodies of the sculptures, the body of the young woman taking care of the tree or of course the bodies of the dancers.
Célia Gondol started dancing at the age of eighteen and now practices regularly in a company and as a choreographer. To her this singular diversity, being a plastic artist and a dancer, forms an inseparable whole.
It is asking us, when we are in front of her work, to be on the lookout for those moments of balance and grace in which something like a feeling may take the shape of a thought that will be free to touch us.
As if the artist was leaving us with the responsibility of taking the time to watch, feel, think and experience something; all in all the time to live beside her.

*Gaël Charbau

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Pour certains artistes, la pratique de l’art est avant tout un moyen de donner forme à l’insatiable curiosité suscitée par le monde tel qu’il nous est donné.
C’est une attitude, une disponibilité perceptible, un besoin de traduire, dans la pratique, l’agréable complexité de la connaissance.
Dans les recherches de Célia Gondol, cette transposition nous amène au monde de la danse et de la sculpture, aux dimensions du son, de la lumière et même aux observations astrophysiques.
Lors de sa récente résidence dans une manufacture de soie Hermès, elle a fait appel à Hélène Courtois, astrophysicienne spécialisée dans la cartographie des galaxies en expansion, afin de s’inspirer de ses documents et de les exprimer dans l’art du tissage de la soie. L’œuvre finale s’intitule Observables d’Apeiron (Apeiron Observables, 2016) et déploie ces représentations de « l’irreprésentable » sur une largeur de vingt-cinq mètres que les spectateurs sont invités à traverser physiquement.

Dans Slow (2014), elle a invité un couple à exécuter une danse lente au milieu de l’exposition et a disposé une feuille de banane entre leurs corps. Lorsque le public s’est rapproché des danseurs, il a pu les entendre fredonner un air pop, imprégné de douceur et de tendresse à l’intérieur de l’espace codifié du lieu d’exposition.
Dans l’installation Songlines (2014), elle laisse des éléments tels que des feuilles de bois et des plantes feuillues « s’installer » sous leur propre poids dans l’espace, simplement soutenus par de fines tiges d’acier. Dans la vidéo Agreement in compassion (2015), elle a filmé une jeune femme thaïlandaise qui couvrait quelques feuilles de palmier avec de la feuille d’or.

Le point de ralliement de ces pièces qui sont, en principe, à des niveaux différents les unes des autres, réside dans cette attention très délicate que l’artiste porte à l’interaction entre les corps et leur espace, que ce soit le corps du spectateur traversant la grande largeur, les corps des sculptures, le corps de la jeune femme prenant soin de l’arbre et bien sûr les corps des danseurs.
Célia Gondol a commencé à danser à l’âge de dix-huit ans et pratique maintenant régulièrement dans une compagnie et en tant que chorégraphe. Pour elle, cette singulière diversité, être plasticienne et danseuse, forme un tout indissociable.
Elle nous demande, lorsque nous sommes devant son travail, d’être à l’affût de ces moments d’équilibre et de grâce dans lesquels quelque chose comme un sentiment peut prendre la forme d’une pensée qui sera libre de nous toucher.
Comme si l’artiste nous laissait la responsabilité de prendre le temps de regarder, de sentir, de penser et de vivre quelque chose ; tout le temps de vivre à ses côtés.

Observables d’Apeiron, 2016, silk, lurex, polyester, 4000 x 160 x 310 cm. Fondation d’Entreprise Hermès.
Exposition: « Les mains sans sommeil » Forum Ginza Hermès Sep 13, 2018 – Jan 13, 2019 Crédits images: ©Nacása & Partners Inc. Courtesy of Fondation d’entreprise Hermès
Célia Gondol, Par un mouvement naturel, 2018, Installation : spined and dried palm tree leaves, brads, Physical meanings, 2018, galerie Monteverita, Paris.
Célia Gondol, « Who ordered that ? », 2018, bright annealed stainless steel, varied seeds, 440 x 220 cm.
Exposition : « Physical Meanings », M O N T E V E R I T A,  2018.
Photo credits: Gregory Copitet
Dimensions telluriques,2016. Silk, copper, reflector, LED projector: 580 x 350 cm.
Work produced as part of the Hermès Corporate Foundation artists residencies’ programs.
Agreement in compassion, Nakhom Pathom gesture, Offering, 2015. Gold leaf, oil, palm tree.
In situ Thailand with Sareena Sattapon. Song eyes closed, in collaboration with Nina Santes. Voice: Nina Santes. Text: Celia Gondol
Photo credits: Celia Gondol
Agreement in compassion, Rio gesture, Alegria, 2016. Gold leaf, oil, Monstera plant.
In situ Brazil with Clarissa Baumann.
Exhibition: Sculpte: faire à l’atelier, La Criée Centre d’Art, Rennes, 2018.
Photo credits: Marc Domage
O Lunático, 2017. Folhetos, printed booklets of Sabastião Marinho’s poem. 10.5 x 14.8cm
Exhibition : « Physical Meanings », M O N T E V E R I T A,  2018.
Photo credits: Celia Gondol
Omni tempore, 2018. Mirror polished stainless steel, 50 x 50 cm
Exhibition : « Physical Meanings », M O N T E V E R I T A,  2018.
Photo credits: Celia Gondol
SLOW, 2014-2018. InSitu: Paris – São Paulo- Førde- Bangkok. Loop performance, a capella singing and choral singing.
Banana leaves.
Exhibition: The house flowing reflections, Bangkok, Thaïland, 2018.
Photo credits: Jom